Faire une théière pour un débutant potier, c’est un peu comme une histoire de Miss Marple : des pièges et de fausses facilités à toutes les étapes !
Dès que l’on a donné au corps la bonne taille pour quelques cups of tea, ça commence !
Le couvercle en premier : il doit s’ajuster correctement pour ne pas tomber au moment de servir le précieux breuvage. Ni trop petit, car ça flotterait ; ni trop grand, sinon ça ne rentre pas.
Ensuite les attaches : équilibrées, réparties de manière égale de part et d’autre du couvercle et surtout dans l’axe du bec verseur qui a lui une fâcheuse tendance au strabisme. Avec une poignée, c’est encore plus sournois …
Et le bouquet c’est le bec : en plus du strabisme divergent par rapport à l’axe, il doit être proportionné pour aller avec le corps, le couvercle, les attaches et l’anse.
J’ai failli oublier : il ne doit pas goutter et tacher la nappe, verser droit avec un débit régulier et sans éclabousser.
Bref, que le tout forme un ensemble harmonieux et agréable à l’oeil, fonctionnel et utile et…soulevable d’une seule main..
Après deuxième passage au four, l’émaillage ne doit pas laisser de zones vides ou surchargée et ses couleurs doivent inciter à la sérénité pendant la cérémonie du five o’clock.
Voilà, vous avez (presque) tous les éléments pour juger la photo ci dessus.
PS : Puisque je vous ai fourni les bons critères, permettez-moi de réclamer votre indulgence.