J’avais l’été dernier préparé une petite maquette pour le deuxième morceau de marbre rouge ramené de Caunes-Minervois, le premier ayant servi au « pied » (voir plus bas). L’ébauche a été faite comme souvent, d’après la forme qui semblait déjà figurer dans le volume dudit caillou. Projet très ambitieux et complexe : Léda et le cygne se caressant. Mais on apprend davantage de ses erreurs que de ses réussites, alors autant prendre des risques.
2ème étape :
Après quelques heures de travail et alors que la chose commençait à prendre forme, le marbre non homogène et stratifié du genre mille-feuilles, se fend en deux sur quasiment toute sa longueur, m’obligeant à transformer la sculpture prévue en haut relief.
Et, ça va de soi, modifier la position des personnages pour que la chose soit cohérente et que l’enchevêtrement soit compréhensible.
3ème étape :
Une camarade du club de sculpture me montre un livre sur Jules Desbois, sculpteur français du 19ème siècle, ami de Rodin mais peu connu, un peu comme la très talentueuse Camille Claudel, réhabilitée depuis quelques années seulement.
J’ignore tout de ce sculpteur et je ne pense pas avoir jamais vu l’une de ses œuvres, les principales étant dans le musée de sa ville natale en Touraine.
Mais là, sur le bouquin, il y a une Léda et son cygne, la posture est proche de celle de ma maquette et une certaine similitude des positions s’en dégage, (en toute modestie)…
Encore plus fort, à la suite de la cassure d’une partie du marbre j’ai dû déplacer la tête du cygne et du coup elle se retrouve dans presque l’exacte position où Jules Desbois l’a mise.Etonnant non ?
A suivre, car il reste encore quelques semaines de travail. A condition que le marbre ne fasse pas encore des siennes…