Question éternellement récurrente pour l’homme, qu’elle précède ou suive l’action. Pensée fugace au bureau ou bruyante dans le fracas et le chaos des batailles, ou bien encore réflexion profonde face à nous même, personne n’y échappe et il nous arrive à tous de nous la poser, une ou plusieurs fois par jour.
Interrogation sereine à une table, au bar ou introspection devant un miroir, elle est là, qu’on l’attende ou pas…
Résine patinée, hauteur 55cm et clin d’œil à la gravité avec ce plan horizontal plein, sur lequel reposent les bras. Il évite de cacher le personnage derrière un plan vertical ou un pied et apporte un brin d’insolite dans le calme exprimé.
Explication de la lévitation avec une radiographie de profil (la maison ne recule devant aucun sacrifice pour ses lecteurs) : une tige scellée dans le seul point de contact et deux points de colle entre le dessous des bras et le plan :
5 commentaires:
a) Je suppose que la construction de la table en lévitation dut être une gageure. Impressionnant !
b) L'attitude posée et inquiète à la fois donne à ce penseur debout une originalité qui dépasse son élégance classique.
c) Les pensées fugaces sont parfois envahissantes, au point que c'est nous, à l'inverse, qui aimerions les fuir.
"Penseur debout", c'est exactement ça, merci. Mais seulement avec des pensées fugaces. ;-)
Je n'avais pas songé à ce titre tant le penseur assis est imposant de concentration, de repliement à la limite de la douleur, de présence.
Le plus dur pour la table fut de trouver la forme : rectangle, ovale, rond, brisée ? L'horizontalité obligatoire n'est obtenue ensuite qu'après plusieurs essais. Quand à la lévitation, c'est un petit mystère facile à deviner.
Euh, le petit mystère facile à deviner, c'est que c'est une image de synthèse, un ajout virtuel ?
Mais la statue semble bien réelle, elle. Où sont donc ses mains de bronze, si elles ne reposent pas sur l'ovale ? Effacées de quelques clics ?
Pas de virtuel, que du concret, Dame Clarinesse, comme votre appétissante cuisine et comme vous pourrez le constater avec les derniers ajouts.
Eh ben, chapeau ! Je lui adresserais bien, au monsieur en bronze, la version prévenante (adaptée) de la tirade des nez de Cyrano : « Gardez-vous, votre buste entraîné
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
Mais je suppose que son modeleur a pris soin de lui ancrer solidement les deux pieds dans le marbre.
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