06 mars, 2010

Intermède


Petit modelage fragile dans sa structure et qui risque de ne pas supporter le voyage jusqu'au four pour la cuisson. Raison de plus pour lui assurer une visibilité ici, en souhaitant qu'elle ne soit pas que virtuelle.
Maquette réalisée d'après modèle vivant et complétée dans la tranquillité de l'atelier. Pose intéressante, mais hasardeuse avec un matériau si friable.

21 février, 2010

Embuscade


Voici le résultat du travail d’été présenté ici, il y a quelques semaines, enfin fini et patiné depuis peu.
Il sera présenté dans près d’un mois dans une expo dont le thème, variation sur un sujet imposé, nous est connu depuis mai dernier. Ce thème est « Essentiellement noir ».
J’ai eu ainsi l’occasion de travailler dessus et ce personnage s’imposa en même temps que cet alexandrin poursuiveur : « C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit… ». Je l’avais lu, il y a bien longtemps, hors de son contexte, et ce n’est que récemment que j’ai eu la curiosité de vérifier son origine. Pour la tragédie on ne pouvait rêver mieux : Athalie, de Racine.
Je trouve qu’il s’accorde bien à ce guerrier primaire d’ « Embuscade » qui se redresse au moment d’attaquer dans une obscurité complice.

02 février, 2010

Le sarcophage d'Apollon


Préparation de la première étape qui servira à mouler l'équilibriste. Ne ressemble-t-il pas à un Apollon endormi dans cette posture et avec un tel abandon ?

Le moule envisagé devrait permettre des tirages multiples, ce qui promet pour la suite, mais pour l'instant, comme j'ai choisi de sauter une étape (celle du tirage intermédiaire) et que je travaille sans filet, une erreur et tout est perdu : moule et sujet...

Heureusement, un équilibriste c'est moins risqué qu'un funambule, non ?
Début du moule souple, vendredi en principe.

30 janvier, 2010

Ca se précise...


C'est fini, du moins pour le modelage. Reste maintenant à faire le moule, mais j'en parlerais plus tard, car cette fois-ci, j'utiliserai une autre technique.
On aperçoit dans le dos de l'équilibriste, la géniale rotule crée par mon prof, le très talentueux Christophe, et permettant de faire pivoter de360° la pièce en cours de travail, dans les 3 dimensions, s'il vous plaît. Une aide précieuse pour fignoler tous les détails, sous tous les angles.
Elle m'a aussi permis de découvrir des positions intéressantes pour de prochains travaux, tout comme lorsqu'il avait les pieds sur terre ou était couché...

Il restera, une fois moulé à lui fournir une "terrasse", le socle sur lequel il s'ébattra. Mais d'ici là, il y aura encore d'autres choses à vous présenter.

16 janvier, 2010

En travaux

En cours de travail sur mon futur équilibriste qui devrait se tenir sur une main.

Opération d'emmaillotement pour lui faire supporter notre séparation et accessoirement, limiter l’évaporation ;-)

Ne dirait pas qu’il danse en étirant ses bandelettes, à moins qu'il ne cherche à se défaire de liens réels ou virtuels, ou même de l'étoffe dont sont faits nos rêves ?

De quoi donner ouvrir de riches pistes pour de futurs travaux ...

13 janvier, 2010

Le héron



Le héron du lac d'Orsay (ne pas confondre avec le Quai)
...
C'était un échassier bizarre.
Il ne sort pas de ma mémoire.
Sur une jambe et jusqu'au soir,
Il glissait là sur son miroir...

Il patinait, il patinait...
Sur une jambe, il patinait.
....

31 décembre, 2009

Miss Novembre 1 & 2


Deux figurines en grès (toujours mes restes de tournages ratés) à cuire bientôt, réalisées d'après modèle vivant et terminées à la maison.
Une agréable façon de commencer l'année, non ? Même si elle se nomment Miss novembre 1 & 2.



23 décembre, 2009

En attendant la suite...


Et pour accompagner l'image, un peu de très belle musique, ici : Saint Sens et là: Mendelsohn, avec un grand interprète que je vous laisse découvrir.



14 novembre, 2009

Et maintenant ?


Question éternellement récurrente pour l’homme, qu’elle précède ou suive l’action. Pensée fugace au bureau ou bruyante dans le fracas et le chaos des batailles, ou bien encore réflexion profonde face à nous même, personne n’y échappe et il nous arrive à tous de nous la poser, une ou plusieurs fois par jour.
Interrogation sereine à une table, au bar ou introspection devant un miroir, elle est là, qu’on l’attende ou pas…

Résine patinée, hauteur 55cm et clin d’œil à la gravité avec ce plan horizontal plein, sur lequel reposent les bras. Il évite de cacher le personnage derrière un plan vertical ou un pied et apporte un brin d’insolite dans le calme exprimé.

Explication de la lévitation avec une radiographie de profil (la maison ne recule devant aucun sacrifice pour ses lecteurs) : une tige scellée dans le seul point de contact et deux points de colle entre le dessous des bras et le plan :

20 octobre, 2009

Petits travaux d’été (suite et fin)



Embuscade : un guerrier, fait comme le travail précédent mais, encore brut de décoffrage, juste après remontage (le tronc a été séparé de la tête et des membres pour faciliter le moulage).

J’ai modestement essayé de restituer le mouvement de la vie à ce personnage statique en lui appliquant une règle classique : une partie du corps est encore dans la posture précédente, tandis qu’une autre a déjà atteint sa position finale (Voir entre autres Géricault, Course de chevaux à Epsom (le Derby)).

Petits travaux d’été (1)


Juste un chat (mais vous l’aviez deviné) modelé, coulé en pâtre et patiné simplement au cirage noir (encore une évidence !), équipement réduit d’été oblige.

Réalisé grandeur nature, avec son allure tranquille, il a trompé plusieurs invités qui le voyaient pour la première fois. Y'en suis tout fier...


Petit outil de travail


Un buste articulé pour essayer de travailler plus juste.

Coulé en résine (masque à gaz, gants chirurgicaux, lunettes de protection et vêtements prêts à être sacrifiés impératifs) et bricolé avec le corps d’un stylo publicitaire (le ressort) pour servir de modèle.

Rien de morbide, rassurez-vous, je vais bien merci ; et n'en suis pas encore aux autopsies à la sauvette de Léonard, juste à compulser des ouvrages d'anatomie artistique, ce qui explique la forme volontairement approximative.

Seules les formes globales ou intervenant dans les reliefs extérieurs des personnages ont été respectées. Un exercice nécessaire pour assimiler les dimensions et l’articulation de la cage thoracique et du bassin.

Le torse est considéré comme essentiel dans la mise en place d’un personnage, les membres venant seulement compléter l’attitude ; la preuve, c’est qu’un buste est expressif même sans membre ni tête...

01 juin, 2009

MasaÏ



Une figurine tout en hauteur( environ 50 cm), en grès émaillé, réalisée pour utiliser la terre récupérée après des séances de tour. Le résultat est agréable et elle semble plaire, plus que je ne l'aurais cru. Du coup, elle mérite de figurer ici. Emaux : rouge brillant, noir mat et même doré !

31 mai, 2009

Les dames de PompeÏ


En séchant, mes deux petites terres ont pris une couleur cendre, alors pourquoi ne pas les mettre en situation, telles qu'on les aurait retrouvées dans les thermes de Pompeï ?
Il ne reste qu'à imaginer les dialogues, quelques minutes avant la catastrophe...
- "Tiens, en allant au marché ce matin, il y avait une drôle de fumée qui sortait de la montagne, ça m'a même fait tousser, heureusement il y avait du vent" - " Au marché, j'y vais plus : t'as vu le prix des légumes cette année !"

Petite famille


Une "petite famille" inachevée (pas la famille, quoique) par faiblesse de la pierre de Langres qui supporte mal les évidements et surtout, par inadaptation du sujet vis-à vis de la dite pierre. Et là, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.
Ce joli caillou de teinte ocre est cristallisé et avait quelques veines qui se sont révélées des failles...
D'où l'importance de ne pas faire n'importe quoi dans n'importe quoi.
Le sujet de l'équilibre de l'enfant sur les genoux des deux parents est intéressant et je le reprendrait sans doute dans un matériau adapté, à tailler ou mieux, à modeler.

30 mai, 2009

"Lecture et Sculpture" ou "Sculpture et Lecture"

Une expo collective, avec un titre de contrepèterie belge, qui doit mettre en évidence dans un lieu supposé à forte circulation, on le souhaite pour la littérature, des pièces en 3 dimensions : modelages et autres pièces présentées par l'Atelier libre et l'Atelier de taille directe.

Les charmantes dames de la bibliothèque ont annoncé qu'elles feraient le lien avec des ouvrages ayant une relation avec nos modestes travaux. Une belle découverte pour les sculpteurs et également pour vous, si vous faites partie des visiteurs réguliers ou occasionnels du lieu.

20 mai, 2009

Miss May



Petits modelages en grès d'Irak, offert généreusement avant son départ par une sculpteuse partie au pays ensoleillé d'Haribo, qu'elle en soit remerciée ici car son grès était porteur dune belle inspiration.



Réalisés d'après modèle vivant, 45 minutes sur place par pose et mise au point à la maison (mais on ne finit jamais de fignoler ces choses là comme on le voudrait).

Les vidéos ont mis en évidence un certain nombre de défauts corrigés, en partie depuis, mais sans refaire la prise d'images.

D'une hauteur de 32 centimètres pour le plus haut, ils sèchent gentiment en attendant une éventuelle cuisson qui leur donnera une consistance suffisante pour ne pas s'émietter à la moindre caresse.

28 février, 2009

Cheval furieux (Crazy Horse ?)



Colère de l’animal qui se cabre en battant des antérieurs et équilibre sur les pattes arrières.
Suppression des « accessoires » : crinière et queue pour davantage d’intensité de la masse.

En fait, premier travail en résine polyester, (le bronze du pauvre), une technique passionnante qui offre une grande souplesse de montage après « décochage » des pièces à partir des différents moules (il yen eut 5 pour : le corps, la tête et 3 pattes). Les retouches sont en principe invisibles et les possibilités de patine innombrables. Sans parler des postures possibles, puisque tout l’animal ne repose en réalité que par un seul sabot ! Devinez lequel !

Intermède



Petite marmite en grès pour deux, juste pour mijoter au four et servir des ragoûts, tajines et autres plats de terroir savoureux.
Le canard, c'est pour la frime et le plaisir de l'oeil, avant celui du palais.

08 décembre, 2008

Gargouille ou l'art de la récup


Modeste tête de gargouille réalisée dans le plus petit et dernier des trois morceaux de marbre rouge ramenés de Caunes Minervois.(voir: C'est le pied!).
Prévue pour être une tête de cheval, à l'origine, les facéties de la pierre et ses caprices ne m'ont pas laissé le choix et une bonne gargouille vaut mieux qu'un mauvais cheval, non ?
Du cheval, d'ailleurs, il y en a un en cours en ce moment, avec le corps et même quatre pattes, mais il ne sera visible que dans quelques semaines...

07 décembre, 2008

Maternité


Petit modelage qui est retourné à la poussière avant d’être cuit et après avoir mal supporté un déplacement…
C’était il y a quelques années, au tout début des appareils de photo digitale dans un assistant personnel, ce qui explique la très mauvaise qualité de l’image. Malgré le temps, je trouve qu’il y a toujours une certaine justesse dans l’attitude de ce modelage qui m’émeut encore.
Malheureusement, la sculpture en pierre pour laquelle il a servi de modèle n’a pas été très réussie. Encore une incitation à persévérer !

11 octobre, 2008

Quand le sage regarde la lune…


Modelage en plâtre, moulé d’après un travail sur modèle vivant, patine terminée hier. Si le modèle semble exagérément musculeux, je m’en excuse par avance mais…l’original, véritable athlète, l’était tout autant, sinon plus.

Le proverbe chinois qui m’en a inspiré la pose : « Quand le sage montre la lune, le fou ne voit que le doigt », variante élégante de notre « imbécile-qui-ne-voit-pas-plus-loin-que-le-bout-de-son-nez », me paraît ne recouvrir que partiellement le résultat obtenu :
Le sage ici, ne donne pas seulement une leçon d’astronomie, il regarde au-delà, vers le futur, que, comme tout un chacun, il ignore. Mais, il sait que c’est notre condition humaine de nous adapter face aux circonstances imprévues et de nous battre pour nos valeurs. Son léger sourire montre qu’il a confiance dans un avenir qu’il aborde avec la sérénité de celui qui connaît la grandeur et la faiblesse des Hommes.
Il est penché légèrement, comme s'il s'apprêtait à avancer et si son port de tête peut sembler hautain, c’est simplement parce que plus loin que la lune, il voit le cercle, la figure parfaite, symbole de l’éternel recommencement et que cette pensée l’entraîne déjà au-delà des contingences matérielles.



Quelles paroles écrire pour guider, quelles œuvres pour éveiller, quelles calligraphies pour réjouir l’âme et le regard, tout en gardant au mot dessiné son sens et en lui apportant la plénitude ?
Et surtout, quelle pensée positive avoir à l’esprit pour aborder le soleil qui se lèvera dans quelques heures et le jour nouveau qui s’en vient ?

12 mai, 2008

Funambule


Un modelage de grès cuit, d'il y a un an environ. Juste une maquette pour une réalisation future. La photo est retouchée ce qui donne l'illusion de l'équilibre. Mais comment le faire tenir sur un fil sans que tout ne s'écroule ?
Plusieurs artifices sont possibles, mais comme la sculpture consiste à travailler avec des figures en trois dimensions, autour desquelles un spectateur peut tourner, ça limite le champ des possibles.

La réflexion se poursuit...

Mais le vrai problème consiste à donner l'impression de la vie et de l'équilibre instable du funambule, avançant un pied hésitant devant l'autre.

Buste


Buste en plâtre patiné réalisé d’après modèle vivant.

Rien à en dire sinon que c'est un vrai plaisir d'apprendre et de travailler enfin sur le corps humain, de manière relativement correcte en matière de proportions.

Nouveau prof, nouvelle technique et nouvelle matière



Depuis la rentrée dernière je suis reparti de la base : le modelage, l’anatomie, l’académisme ; bref, que du classique.
Un nouveau professeur, qui est exactement ce que je recherchais, et j’apprends à la fois le modelage avec et sans modèle vivant, le moulage, le soclage (pas aussi évident que cela peut paraître) et la patine. Que du bonheur !

Voici donc le premier moulage en plâtre patiné un portrait imaginaire, plus grand que nature et qui essaie de tenir compte des détails anatomiques, comme il se doit.
Devant l’air résolu de ce visage apparu, allez savoir d’où ? « Détermination » devrait lui convenir comme titre.

Quand le temps qui passe embellit…


Après plusieurs mois sans ajouts, mais qui ne sont pas restés inactifs du tout, je vais essayer de me rattraper. Surtout que les vacances approchent à grands pas…

Tête en pierre jaune du Lot (Merci à Michel qui me l’a faite connaître) taillée il y a quelques années et que je ne trouvais pas très réussie. Après avoir subi soleil et pluie au jardin, voila que le temps passé lui donne une jolie patine, des cheveux de mousse et que le beau temps se charge de la valoriser au milieu de la verdure.

20 novembre, 2007

Le Chat



Un petit chat de grès rouge, que je ne cuirais pas car je l'ai bâti sur une armature metallique et je n'ai pas réussi à le mouler, mon platre (vieux de 3 ans) ayant pris l'humidité. Donc pour l'instant je l'humidifie pour lui conserver sa forme et refaire une tentative prochainement.

J'ai bien envie de le réaliser, en taille réelle, puisque j'ai toujours les photos du vrai (il va bien, merci) et un début de savoir-faire.

Après le cheval, le chat. Serait-ce une période animalière qui s'esquisse ?

06 octobre, 2007

Cheval


Modelage en grès cru. Me sert de modèle depuis ce matin pour un morceau de marbre de Caunes-Minervois.
Les oreilles poseront problème, c’est gros comme le nez au milieu du visage, mais chaque chose en son temps. Le modelage me plait tel quel et il n’y a plus qu’à souhaiter qu’il résiste à la cuisson, ce qui le rendrait moins fragile.

Land Art et ovalie ou du Rugby au jardin


Petit essai de « land art » (art dan la nature, à base d’éléments naturels) à base de bambous avec l’ami Marc (http://mtill.club.fr/index.html) dans le parc d’Orsay en l’honneur de la coupe du monde de…rugby (d’où les petits drapeaux).

Devinette : qu’ont voulu représenter les artistes en herbe ?

09 septembre, 2007

Black and black is black, mais avec des surprises parfois…


Petit ensemble de poteries réalisées avant l’été avec un nouveau grès noir espagnol (finement chamotté pour les connaisseurs) qui pouvait donner des résultats intéressants après cuisson.

La rentrée a permis de récupérer les pièces et effectivement, à la surprise générale de ceux qui l’avaient utilisé, la terre en question a tendance à …pustuler fortement après émaillage. L’émail noir mat ajouté dessus n’y est pour rien, bien sûr. Au contraire, il aurait même tendance à atténuer l’apparence des bubons.

Black is beautiful


Le même émail noir mat appliqué sur un grand plat carré avec des rehauts de noir brillant. Sur une terre blanche, cette fois.

Une heureuse diversification, en somme. A refaire, car le résultat obtenu par le jeu des deux émaux me plait bien.

19 août, 2007

Leda, suite et fin (enfin !)


Finie, la dame au cygne mais pas vraiment un sentiment d’avoir réussi. Ce marbre rouge est superbe une fois poli, mais ce morceau ne semblait supporter que des formes simples et massives, comme le pied.

J’espère reprendre un jour le sujet dans une pierre plus « malléable » et sans rêver à des ailes fines comme celles de «Psyché et l’Amour» de Canova, au moins réussir un assemblage harmonieux de formes proportionnellement correctes.

Bientôt la rentrée et une nouvelle pierre à commencer...

Poterie pour un tête à tête…


Un peu de poterie : une cocotte de grès pour faire mijoter un bon petit petit plat juste pour deux portions et un vase de 30 centimètres de haut pour mettre une belle note fleurie sur la table.

A vous d’imaginer la musique, le chandelier et le reste de la vaisselle pour accompagner ce dîner en tête à tête…

28 mai, 2007

Le jeu de l’amour et du hasard


Un modelage de deux ans, à partir d’un dessin d’après modèle vivant.

J’ai trouvé intéressant de remplacer le support d’appui cubique par un dé sur un sol inégal, ce qui donne l’impression d’un échouage sur une plage…

Cette terre n’a pas résisté à la manipulation et j’ai du la refaire, mais je préfère la première version.

13 mai, 2007

Silex


J’ai eu la chance de tenir dans les mains un «coup de poing» en silex, une arme préhistorique faite de silex orange, parfaitement taillée, équilibrée et de forme à peu près circulaire.

Elle appartenait à un jeune archéologue qui la conservait enveloppée dans un chiffon épais et la dévoilait comme le plus beau des bijoux. Plus de trente ans après, je retrouve la même émotion intacte à cette évocation.

La vue de cet objet magnifique m’a donnée envie, dès que j’ai commencé la sculpture, de reproduire ce souvenir en plus grand, hommage à ces premiers tailleurs de pierre qui ne connaissaient ni le chauffage central, ni les outils au carbure de tungstène.

En attendant de tomber sur la pierre qui me permettra de réaliser ce vieux rêve, je me suis entraîné à grands coups joyeux avec la massette sur le fameux caillou de Tavel (voir Celles que je regrette... ) dont je ne pouvais rien tirer.

Voici le modeste résultat : ça ressemble à peu près à une pointe de flèche ou un classique outil de poing, comme on en voit dans les musées d’histoire naturelle.

22 avril, 2007

Family portrait



Près d’une année intensive pour arriver à terminer cette famille, en partie autobiographique, en marbre de St Pons de Thomières (34). Mais n’est-ce pas le cas de chacun de nos actes d’être à la fois notre histoire et notre présent au moment de sa création ?

Des rythmes s’en dégagent non prévus à l’origine : les bras des enfants avec des angles similaires et les bras extérieurs des parents qui encadrent le tout.


Alors que la vue de dos ne montre qu’un simple couple, la vision de face révèle la présence des enfants, le tout formant un ensemble uni, compact et rassemblé. Au point que l’épaule commune à l’homme et la femme les rende ainsi siamois, contribuant à l’impression de bloc figé, comme pour une photo de famille. (Pour l’épaule, je dois à la vérité de dire que je manquais de matière en largeur et ne m’en suis rendu compte que trop tard).

21 mars, 2007

Jules Desbois m’envoie un cygne …



1ère étape :

J’avais l’été dernier préparé une petite maquette pour le deuxième morceau de marbre rouge ramené de Caunes-Minervois, le premier ayant servi au « pied » (voir plus bas). L’ébauche a été faite comme souvent, d’après la forme qui semblait déjà figurer dans le volume dudit caillou. Projet très ambitieux et complexe : Léda et le cygne se caressant. Mais on apprend davantage de ses erreurs que de ses réussites, alors autant prendre des risques.

2ème étape :

Après quelques heures de travail et alors que la chose commençait à prendre forme, le marbre non homogène et stratifié du genre mille-feuilles, se fend en deux sur quasiment toute sa longueur, m’obligeant à transformer la sculpture prévue en haut relief.

Et, ça va de soi, modifier la position des personnages pour que la chose soit cohérente et que l’enchevêtrement soit compréhensible.

3ème étape :

Une camarade du club de sculpture me montre un livre sur Jules Desbois, sculpteur français du 19ème siècle, ami de Rodin mais peu connu, un peu comme la très talentueuse Camille Claudel, réhabilitée depuis quelques années seulement.

J’ignore tout de ce sculpteur et je ne pense pas avoir jamais vu l’une de ses œuvres, les principales étant dans le musée de sa ville natale en Touraine.

Mais là, sur le bouquin, il y a une Léda et son cygne, la posture est proche de celle de ma maquette et une certaine similitude des positions s’en dégage, (en toute modestie)…

Encore plus fort, à la suite de la cassure d’une partie du marbre j’ai dû déplacer la tête du cygne et du coup elle se retrouve dans presque l’exacte position où Jules Desbois l’a mise.

Etonnant non ?

A suivre, car il reste encore quelques semaines de travail. A condition que le marbre ne fasse pas encore des siennes…

L’abreuvoir à oiseaux


Petite récréation en grès émaillé : estampage et assemblage d’une feuille de rhubarbe et d’une grenouille.

On va voir si les oiseaux apprécieront cet abreuvoir ou s’ils feront les difficles.

De toutes façons, ils n’en auront pas d’autre ;-)

11 mars, 2007

Narcisse


Petit montage photo autour du modelage terminé cette semaine. Basé sur une attitude saisie il y a plusieurs décennies et que j’avais conservé parce que j'anticipais déjà quelque chose, mais sans idée précise...

Penché au dessus d'un point d'eau, le corps est oublié, détendu. La seule tension se focalise dans le regard, fasciné par ce qu'il découvre et les interrogations qui en découlent, toujours les mêmes : Qui suis-je? D'où viens-je ? Où vais-je ? Qui est l'autre ?

Il est évident que ce genre de remarques, philo du bistrot, ne vient qu'après, en observant le travail accompli. Conclusion : la réflexion suit l'action au lieu de la précéder et je ne m'en plains pas.

Ce modelage de grès n’est pas encore cuit, ni patiné, mais ce qui est pris est pris. Et en cas de problème à la cuisson ou autre (voir les expériences plus bas), je pourrais repartir cette fois, d’une photo.

Le joueur de poker

Autre modelage cru réalisé d’après un autre vieux croquis saisi pendant l’inactivité d’une chambrée militaire. Les cartes, poker et rummy, occupaient une partie du temps et quand j’avais perdu ou que je ne jouais pas, il fallait bien trouver une activité…

On jouait en slip ou short, car c’est chaud une tente l’été, et j’ai longuement hésité pour savoir s’il fallait lui mettre la tenue de l’original ou la tenue d’origine... Ca peut encore évoluer, après cuisson, quand il faudra le patiner. Cartes blanches et sous-vêtement blancs, pourquoi pas ?

Miss November


Encore une terre posée sur un pavé de grès. Baptisée ainsi tout simplement car elle a été crée à partir d’un dessin fait d’après modèle vivant aux formes généreuses et sculpturales, pendant le mois du même nom.

20 janvier, 2007

Pénélope


Au seuil de l'année qui débute, Pénélope a terminé sa métamorphose. Haute de 37 cm dans une belle pierre dure, du comblanchien blanc légèrement poli, elle attend sereinement le regard tourné vers le grand large...